De nouveaux vaccins sont nécessaires pour lutter plus efficacement contre la tuberculose

De nouvelles recherches s'imposent pour lutter plus efficacement contre la tuberculose, alors que la maladie est encore loin d'être éradiquée. "Certaines souches de la bactérie responsable de la tuberculose sont devenues résistantes aux antibiotiques classiques, ce qui rend le traitement beaucoup plus difficile. Et le vaccin actuel ne suffit plus", explique le professeur et président du Fonds des maladies respiratoires (Fares), Jean-Paul Van Vooren, vendredi, en marge de la journée mondiale de la tuberculose.

En Belgique, près d'un millier de cas de tuberculose active sont dénombrés chaque année, tandis que la maladie affecte plus de 10 millions de personnes à travers le monde.

"La réduction est progressive mais toujours insuffisante pour atteindre l'objectif fixé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) de réduire de 90% l'incidence de la tuberculose d'ici 2035 par rapport à 2015", commente le Pr Van Vooren.

A l'heure actuelle, un seul vaccin est disponible. Il est le plus administré à travers le monde et protège des millions d'enfants. Mais la protection n'est pas complète et ne suffit pas à faire disparaître la maladie. "Une approche complémentaire pour contrôler, voire éliminer la tuberculose serait l'administration de vaccins préventifs avant infection ou d'immunothérapies en présence d'une forme active de la maladie pour diminuer la durée du traitement", poursuit-il.

Plusieurs nouveaux vaccins sont actuellement à différentes phases de développement, mais leur coût reste très élevé. "Le développement d'un seul vaccin coûte environ 600.000 euros, dont environ 10% est couvert par des subsides européens", commente la directrice du laboratoire de vaccinologie et d'immunologie mucosale à la faculté de médecine de l'ULB, Françoise Mascart. Les financements privés revêtent donc une importance capitale. Du reste, "nous avons la possibilité en Belgique de développer ces vaccins en raison notamment de la qualité de la médecine et de la proximité de la recherche avec les patients", assure-t-elle.

Selon le Pr Van Vooren, outre l'amélioration des diagnostics précoces, la réduction de la pauvreté, l'accès aux soins et l'éducation de la population sont autant de facteurs sur lesquels il faut également agir pour parvenir à éliminer la maladie.

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