Données: les hôpitaux doivent encore s’améliorer

“Les patients qui demandent immédiatement les résultats des examens. Cela change aussi la relation qui se noue et la façon de travailler,” reconnaît  le Dr Javier Fernandez de l’Association des Médecins Généralistes d’Anderlecht.

Dans le cadre de la semaine de l’e-santé à Bruxelles, le Dr Javier Fernandez, témoigne de l’importance des échanges de données électroniques : «Je l'utilise depuis mi-novembre. Je me suis retrouvé face à un patient qui avait une bronchite et un problème de cœur. Le médecin avait déposé dans le système les éléments du dossier médical qui m'ont permis de voir l'état de santé complet et surtout les médicaments pris».

Le Réseau Santé Bruxellois, géré par Abrumet, est en charge du partage de données électroniques et du stockage sécurisés des informations patients. Il reconnaît que cela  a provoqué un déclic chez lui : «J'ai demandé de plus en plus souvent le consentement du patient et j'ai incité d'autres médecins à faire la même chose.» Les hôpitaux et les prestataires sont incités à être des partenaires actifs du partage de données, tant au niveau de la fourniture des données que de leur consultation. 

Actuellement, le RSB relie les médecins généralistes, les médecins spécialistes hospitaliers et les hôpitaux. A terme, il connectera tous les autres prestataires de soins et les patients. Cette démarche fait évoluer le contact avec le patient selon lui : «Je remarque que l'on est de plus en plus souvent poussé par les patients qui demandent immédiatement les résultats des examens. Cela change aussi la relation qui se noue et la façon de travailler.» 

Reste l’amélioration de l’échange avec les hôpitaux selon lui : «Il y a des hôpitaux qui évoluent plus vite mais je remarque qu'il y a encore de nombreuses recherches qui ne mènent à rien lorsqu'on tente d’obtenir des résultats pour les patients.» Pour rappel, 450.000 bruxellois ont donnés leur consentement pour partager leur dossier médical. Cela représente 11 millions de documents publiés par les hôpitaux et 6.250 consultés. Depuis début 2017,  près de 5000 suhmers sont créés par mois! Techniquement, cette évolution du métier demande aussi des adaptations au médecin : «J'ai dû changer le logiciel médical pour être plus efficace. On a d'ailleurs développé des formations pour amélioration l'utilisation des programmes pour les médecins», conclut-il.

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